mercredi 24 septembre 2008

Afrique : La corruption demeure endémique

Transprency international a publié aujourd’hui à Tunis au même temps qu’à Berlin, son rapport sur la corruption dans le monde comme chaque année depuis 1995.

Dans son rapport de 2008, le Danemark occupe la première place avec une note de 9.3 et est perçu comme étant le pays le moins corrompu dans le monde, contrairement à La somalie qui caracole en bas de l’échelle avec 1.0 tout comme le Myanmar et l’Irak avec respectivement 1.3 et sont perçus comme les élèves les plus mauvais en la matière.

Sur le continent Africain L’Afrique du sud avec 4.9 est perçue par l’ONG TI comme le meilleur élève, suivi par la Namibie et la Tunisie avec 4.4.

Le Nigeria malgré une note 2.7, il reste le pays qui fait le plus de progrès en matière de lutte contre la corruption.

Cet indice classe 180 pays en fonction des analyses d'un groupe international d'hommes d'affaires, d'experts et d'universitaires. L'indice va de 10 pour un Etat considéré comme "propre" à zéro pour un Etat considéré comme "corrompu".

Nous attendons un dynamisme de la société civile et l’aide de la presse pour faire du plaidoyer même si on sait que dans plusieurs pays tel que le Tunisie « la société civile n’est pas autorisé à avoir une haute voix » note Peter Eigen.

Dans ses rapports TI fait la différence entre la petite corruption, perceptible dans le quotidien du citoyen et la grande corruption souvent en rapport avec la négociation des grands contrats. « 5% des contrats d’infrastructure sont entachés de corruption » affirme Peter Eigen. Mais « La petite corruption n’est pas aussi petite que ça », a-t-il ajouté

« Plus le système est complexe plus la marge de corruption est importante »a affirmé par ailleurs M. Peter Eigen, Le président du comité consultatif de Transparency international.

Youad Ben Rejeb

« Notre chaîne a trouvé un refuge à l'étranger par nécessité »

Taher Bel Hassine : Directeur de la Chaîne ELhiwar Etounsi(le dialogue)


Quand est ce que vous avez déposé la demande de l'hebdomadaire ?

Je n'ai pas déposé une demande pour Elhiwar Ettounsi parce que, de l'avis de tous les juristes, il n'y a aucune loi qui régit l'ouverture de chaines de télévision privées. Vous avez dû remarquer que les chaines qui fonctionnent actuellement ont été autorisées par décision présidentielle annoncée à l'occasion d'un 7 novembre quelconque.

Vous n’aviez pas essayé de contacter des officielles ?

Non, toute fois des officiels m’ont contacté pour me dire qu'on sera toléré si on maintient une ligne éditoriale non agressive.

Selon vous, pourquoi votre demande a été rejetée ou plutôt elle n’a pas eu de réponse ?

J'ai eu la confirmation que dans mon pays, il n'y a pas d'état de droit, mais de passe-droits. C'est tellement vrai que lorsque j'ai déposé les papiers au greffe du tribunal de commerce de Tunis, pour ouvrir une société d'édition, le 8 février dernier, je me suis trouvé dans l'attente du récépissé de dépôt jusqu'à aujourd'hui, alors que la loi stipule que le récépissé doit être délivré immédiatement. Lorsque j'ai envoyé mon avocat au président du tribunal de commerce à ce sujet, il lui a répondu "qu'il n'y as pas de solution pour votre client". Voilà où nous en sommes.

Trouvez-vous le refuge à l’étranger une vraie solution pour votre chaîne ?

Notre chaîne a trouvé un refuge à l'étranger par nécessité d'abord, et puis grâce au soutien des démocrates italiens, car la chaîne Arcoiris tv n'est pas une chaîne commerciale mais militante.
youad Ben Rejeb

« Je voulais et je voudrais un journal en bonne et due forme »

Noura Borsali : journaliste tunisienne

Quand est ce que vous avez déposé la demande de l'hebdomadaire ?
J’ai déposé ma demande le 9 mars 1991 pour un journal qui traiterait des questions de femmes et qui s’intitulerait « La Maghrébine ».
Quel genre de réponse avez-vous eu lors du dépôt de la demande ?
Quelques temps après le dépôt de ma demande, le Secrétariat d’Etat à l’information m’a envoyé un formulaire à remplir afin d’avoir plus d’infos sur le journal. Ce que j’ai fait. Mais en vain en dépit des encouragements des journaux les plus importants de la place qui avaient espéré que j’obtins mon récépissé à l’occasion du 3 août de cette même année.
Trouvez vous absurde l'attitude des autorités surtout qu'il s'agit d'une publication sur la question féminine?
Je trouve regrettable, voire inacceptable cette interdiction qui constitue un paradoxe dans un pays, lequel, sur cette question, est à l’avant-garde du monde arabe, et aussi gravissime face à une régression qui nous guette.
Quel sont les recours que vous avez faits pour que votre demande soit satisfaite ?
Aucun car le contexte d’alors ne s’y prêtait pas.
Quel était votre sentiment lorsque les autorités ont donné l'autorisation à d'autres publications ?
Un sentiment d’amertume devant tant de gâchis pour un pays qui compte des potentialités qu’il aurait fallu encourager. Et puis de quelles publications importantes parlez-vous? Ont-elles réussi ou sont-elles destinées à changer le triste paysage médiatique de notre pays ? Je ne le pense guère.
Selon vous, pourquoi votre demande a-t-elle été rejetée ou plutôt n'a-t-elle pas eu de réponse ?
En 1991 avait -hélas- commencé le verrouillage politique après trois années d’ouverture.
Avez vous pensé à le publier sur le web?
Non. Parce que je n’avais pas projeté de créer un journal virtuel adressé à un public qui serait lui aussi virtuel. Je voulais et je voudrais un journal en bonne et due forme, en papier. Peut-être suis-je demeurer classique…
Youad Ben Rejeb

Tunisie : Un nouveau né dans les kiosques tunisiens

Rou’a (visions) est le nouveau né de la presse qui sera bientôt dans les kiosques. Le premier numéro est prévu pour le début de l’année 2009. Il s'agit d'un magazine mensuel de réflexion, d'analyses, de politique, de société et de culture, lancé par Ridha Mellouli, professeur, membre de la Chambre des Conseillers et déjà rédacteur en chef de la revue AL MASSAR publié par l’union des écrivains tunisiens. Rou’a sera publié en langue arabe et en quadrichromie.
Le magazine s’inscrit dans la vague de lancement des médias privés en Tunisie. Cette vague a commencé avec la radio privée Mosaïque FM en 2004, la chaîne Hannibal Tv en 2005, la radio Jawhara FM, la chaîne Hannibal orient. Deux médias religieux à savoir radio Ezitouna (l’olivier) et Hannibal Elferdaws ont vu aussi le jour, avec la bénédiction du pouvoir. Toute fois plus qu’une cinquantaine de médias indépendants attendent encore l’autorisation.

Tunisie : Un nouveau journal partisan en préparation.

« Le Tunisien », un nouveau journal sera édité en octobre 2008. Cet hebdomadaire bilingue d’informations et d’opinion sera lancé par le parti des verts pour le progrès et dirigé par Mongi Khamassi le secrétaire général du parti même.
Le Tunisien, sera Le journal n°10 en Tunisie dans la presse partisane. La paysage médiatique tunisien connaît déjà 9 publications dont deux pour le RCD, Le Renouveau et ELhouria (la liberté), El Maquef (Position) organe du parti démocrate progressiste, Attariq Aljadid (la voie nouvelle) organe du parti communiste tunisien devenu en avril 1993 le mouvement Ettajdid ( le mouvement du Renouveau), Elwahda (l’unité) organe du parti de l’union populaire, El Moustakbel( L’avenir) organe du mouvement des démocrates socialistes, Mouatinoun ( citoyens) organe du Forum démocratique pour le travail et la liberté, El Watan (La patrie) organe du parti démocratique unioniste , EL Ofok ( L’horizon) organe du parti social libéral.

Le Parti vert a été reconnu le 3 mars 2006, et l’autorisation a été accordée en temps record en Tunisie : 4 mois.
En l’occurrence plusieurs partis verts dans le monde, tel que les verts français et les verts européens, ont dénoncé la création de ce parti en déclarant que le véritable parti écologiste tunisien est en réalité le mouvement Tunisie Verte, dont le dossier, n'est toujours pas accepté par le ministère de l'intérieur depuis le 19 avril 2004.