Noura Borsali : journaliste tunisienne
Quand est ce que vous avez déposé la demande de l'hebdomadaire ?
J’ai déposé ma demande le 9 mars 1991 pour un journal qui traiterait des questions de femmes et qui s’intitulerait « La Maghrébine ».
Quel genre de réponse avez-vous eu lors du dépôt de la demande ?
Quelques temps après le dépôt de ma demande, le Secrétariat d’Etat à l’information m’a envoyé un formulaire à remplir afin d’avoir plus d’infos sur le journal. Ce que j’ai fait. Mais en vain en dépit des encouragements des journaux les plus importants de la place qui avaient espéré que j’obtins mon récépissé à l’occasion du 3 août de cette même année.
Trouvez vous absurde l'attitude des autorités surtout qu'il s'agit d'une publication sur la question féminine?
Je trouve regrettable, voire inacceptable cette interdiction qui constitue un paradoxe dans un pays, lequel, sur cette question, est à l’avant-garde du monde arabe, et aussi gravissime face à une régression qui nous guette.
Quel sont les recours que vous avez faits pour que votre demande soit satisfaite ?
Aucun car le contexte d’alors ne s’y prêtait pas.
Quel était votre sentiment lorsque les autorités ont donné l'autorisation à d'autres publications ?
Un sentiment d’amertume devant tant de gâchis pour un pays qui compte des potentialités qu’il aurait fallu encourager. Et puis de quelles publications importantes parlez-vous? Ont-elles réussi ou sont-elles destinées à changer le triste paysage médiatique de notre pays ? Je ne le pense guère.
Selon vous, pourquoi votre demande a-t-elle été rejetée ou plutôt n'a-t-elle pas eu de réponse ?
En 1991 avait -hélas- commencé le verrouillage politique après trois années d’ouverture.
Avez vous pensé à le publier sur le web?
Non. Parce que je n’avais pas projeté de créer un journal virtuel adressé à un public qui serait lui aussi virtuel. Je voulais et je voudrais un journal en bonne et due forme, en papier. Peut-être suis-je demeurer classique…
Youad Ben Rejeb
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