Les villageois de Sidi Daoud ne se sentent pas beaucoup concerner par les éoliennes qui se trouvent en haut du mont à un kilomètre et demi loin de leur village. "Ce ne sont que des machines qui ne font pas vivre les jeunes du bled" explique un villageoi.
Entre les champs de vigne, et les oliviers la route qui mène à Sidi daoud. De loin sur un mont on voit presque tout le village: des terres vertes d'agriculteur, la mer et des éoliennes qui tournent. Effectivement le village est connu par la production du vin, la production du thon et la production de l'énergie électrique.
Omar Ben Younes et Mohamed Sghair, comme la quasi-majorité du villageois de Sidi Daoud vivent de la mer, ce sont deux jeunes pêcheurs qui n'ont jamais sortie de leur petit village sauf pour pêcher ou pour aller à Tunis, la capitale, pour faire quelques courses. Pour eux, Ces éoliennes sont là depuis quelques années, ils en ont eu l'habitude de voir. «La nuit, de la mer c'est très beaux à voir» Lance Omar .«Pas du tout c'est pas beau, et ils font beaucoup de bruit, je n'aime pas, je trouve le ventilateur du bateau beaucoup plus beau» lui répond Mohamed avec son visage naïve.
Des machines qui tournent et elles ne s'arrêtent qu'en cas de temps très calme ou trop venteux ce qui n'est presque jamais arrivé.
Pour que les éoliennes tournent, il leurs faut du vent mais aussi des gens qui en consacrent leurs expériences et leurs vies tel que M. Mejri Mohieddine, chef de département Études Énergétiques. Âgé d'une cinquantaine d'année, très silencieux, il a travaillé sur l'énergie éolienne depuis 15 ans « ça fait un bail maintenant».
Après des années de travaille (depuis exactement 1992), le jour J où il a vu les éoliennes tournent c'était « fabuleux, au départ on ne croyait pas trop... L’éolienne n'est pas grande que de taille et en forme» à confié M. Mejri avec son air pensif.
Le parc de Sidi daoud a été lancé au départ avec 32 aérogénérateurs en l'an 2000, en 2003 il y a eu la première extension avec 12 aérogénérateurs. Et en Juin 2008 la deuxième extension avec 26 aérogénérateurs qui ont été implantés mais ils n'ont pas été jusqu'à aujourd'hui mis en service industriel. Toutes ces éoliennes ont été implantées «en gardant l'aspect écologique» rassure M. Abbes Miledi chef d'aménagement d'extension et un nouveau papa d'une petite fille, Aujourd'hui, elle a deux mois.
« Je suis à sidi daoud pour 2 ou 3 ans, je ne travaillerai pas toute ma vie ici, je suis de cette région, mais ce n'est pas la raison pour la quel je travaille sur ce site. C'est le vent qui m'a ramener chez moi mais c'est aussi grâce à lui que je repartirai de nouveau» affirme cet homme à la trentaine, très assoiffés à la recherche et à la nouvelle technologie.
« Un projet c'est comme un bébé, pour moi l'éolienne c'est comme ma petite fille.
Je veille à son évolution et je fais grandir et un jour je repartirai et c'est à son mari de continuer avec elle le chemin. Pour l'éolienne je la confirai aux personnels de la centrale» continue Abes a expliqué.
Le jour où il a vu les éoliennes tourner pour la première fois, était un jour qui n'est pas prés à l'oublier. Cet ingénieur ne trouve pas les mots pour le décrire. Il essai de le faire avec son regard pas trop expressif et ses mains pour dire peut être que c'était grandiose.
Le parc de Sidi Daoud, constitue 2% de la production électrique en Tunisie, avec une puissance de 55MW. Ce petit pourcentage fera gagner la STG 33 000 Tep de combustible et 11 000 m3 d'eau. Il permettra aussi d'éviter annuellement l'émission des rejets atmosphériques dont 93000 T de CO2, 174 Tonnes de NOX, 190 Tonnes de SOX, et 9 Tonnes de particules. Des chiffres qui ne sont pas du tout petit pour les écologistes.
Youad Ben Rejeb
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